Lyon Centre, le 23 Avril 2009 par le père David Gréa

- L’espoir se termine lorsque l’on a obtenu ce que l’on espérait ou bien lorsque nous constatons que nous n’aurons jamais ce que nous espérions.
- L’espérance est quelque chose d’infini, « quelque chose qui sera toujours plus que ce que l’on ne peut jamais atteindre » (Benoît XVI, Spe Salvi, n° 45, http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html). L’espérance, c’est une puissance que l'on a en nous qui fait que nous sommes croyants : Si Jésus est ressuscité, alors je peux affronter toutes les épreuves, vivre toutes les joies avec et à partir de cette lumière d’éternité.
Nous pouvons alors nous demander : Pourquoi la promesse de notre résurrection est une espérance ? Pourquoi la conviction que l'amour est plus fort que la mort est une espérance, et non pas seulement une certitude ? Le fait que notre salut acquis par le Christ soit promis, c'est à dire que c'est en espérance, nous pose parfois un souci.
Lorsque je ne vis pas vraiment ma foi, lorsque je rencontre mille obstacles ou un seul si lourd, je me demande quelle est cette certitude qui me vient de Pâques ? Saint Paul répond : « Nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer… Nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance » (Rm 8, 24-25)Avec cette question, nous découvrons le cœur et le sens de l'espérance : c'est ce qui est promis et dont nous pouvons déjà vivre.
C'est ce qui est promis, c'est à dire que ce n'est pas encore là. De fait, je ne suis pas au ciel, ni en pleine communion avec Dieu, je n’aime pas encore de l'amour de Dieu comme je le souhaiterai. Cependant, je peux déjà en vivre car l'espérance me permet de participer par la foi à ce qui m'est promis: c'est le cas lorsque j'accède au pardon, lorsque je parviens à aimer les autres, à relever les plus pauvres, etc.
Un exemple : Depuis la résurrection de Jésus, je crois que je serai invité à la table du Royaume. J’entends d’ailleurs à la Messe : « heureux les invités au repas du Seigneur ». En effet, la Messe est une anticipation du Royaume, le chœur représentant alors le ciel d'où me sont donnés la parole et le pain du ciel. Ainsi, je communie déjà à ce qui m'est promis, je peux déjà goûter, communier, participer à la vie de Dieu.
Enfin, cette espérance commune fait de nous un peuple ! Puisque nous avons la même espérance, nous formons un même corps : « Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit ». (Eph 4, 3-6). Notre témoignage est essentiel pour ce monde. Lorsque nous vivons de l’espérance de la résurrection entre nous par le pardon, l’accueil de chacun, ou le souci du faible, alors nous manifestons que nous vivons ensemble de cette espérance et qu’elle est à l’œuvre, crédible et efficace. Elle fait de nous un corps et nous permet de vivre notre foi pour le bonheur de tout homme.

Voici deux questions pour réfléchir, qui ont été posé au Connect-Groupes
- quelle espérance anime ma vie?
- en quoi la résurrection de Jésus est une espérance pour moi et pour le monde?
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