jeudi 21 mai 2009

Photos et vidéos du Week-end Lyon Centre

Bonjour,

Voici enfin les photos et la vidéo du week-end "Vous recevrez une Force", qui s'est déroulé les 8,9 et 10 Mai 2009 à Lyon Centre.

Merci aux différents contributeurs

Photos :

Vidéo :




dimanche 10 mai 2009

Prédication du 30 Avril : Les oeuvres de la Foi

Les œuvres de la foi
Lyon Centre, le 30 Avril 2009 par le père Arnaud Alibert

« Les œuvres de la foi » sont une expression classique qui désigne ce que le croyant fait au nom de sa foi. Car la foi n’est pas qu’un croire pur et simple ; c’est plus complexe. On peut se la représenter comme une pyramide à base triangulaire et avec 3 faces.
La base : la foi de l'Église, l'expérience des apôtres, tout ce qu’exprime le credo. C’est un triangle qui renvoie à la trinité, le Père, le Fils et l’Esprit Saint, ou bien encore la Foi, l’Espérance, la Charité.
Une première face pourrait être la foi que j'ai quand je cherche Dieu.
Une seconde serait quand au détour d'un chemin, d'une prière, je sens que Dieu vient comme me toucher.
La troisième est alors ce que je fais de concret au nom de ma foi : mon agir de croyants, les œuvres de ma foi. Sur cette face, je comprends : quand je fais ce que Jésus a fait, son amour concret pour ceux qui en avait besoin, alors j’aime et je crois réellement.

Pour l’abbé Pierre, cette face est absolument capitale. Pour le Nouveau Testament aussi. Pensons par exemple à ce que dit Jésus à propos du jugement dernier (Mt 25), à la parabole du bon Samaritain, ou bien encore à la lettre de Saint Jacques qui dit exactement : « sans les œuvres, la foi est morte dans son isolement » (Jc 2,17)
Souvenons-nous : " tu aimeras ton Dieu et ton prochain". Pour que ça soit vrai il faut que ça soit réel ! L’amour chrétien n’est pas flottant mais incarné dans des actes et des paroles.

Il y a mille façons de ne rien faire. Un jour, le Père Ceyrac (qui s’occupe des enfants en Inde), à ma question « que puis-je faire ? » m’a répondu : « quel que soit ton niveau, tu peux m’aider. En t’engageant comme diplomate pour changer l’ordre international ; en étant ministre pour que la société française soit juste ; dans ta ville, pour qu’il y fasse bon vivre ; dans ton voisinage et ton job pour qu’on y soit heureux ». 4 exemples à méditer pour choisir une vie…


Prions alors avec l’abbé Pierre : « Seigneur, aidez-nous à donner du pain à ceux qui ont faim et à donner faim à ceux qui ont du pain ». Ou bien avec les 3 derniers mots de Thérèse d’Avila, cette grande mystique : « obras, obras, obras… (des œuvres, des œuvres, des œuvres…) »

P.Arnaud, assomptionniste.

Prédication du 23 Avril : Témoins d'espérance - l'Espérance Chrétienne

Témoins d’espérance : l’Espérance chrétienne
Lyon Centre, le 23 Avril 2009 par le père David Gréa


La résurrection de Jésus est le cœur de la foi chrétienne. Mais comment y croire ?
Croire, précisément, car c'est impossible qu'une personne se relève après la mort et apparaisse sur cette terre. Croire, car c'est plus que de raison. Pourtant, notre raison nous aide dans cette foi.

Regardons les apôtres douter du témoignage de celles qui l’ont vu vivant (Mc 16, 11), ou encore devant le Christ vivant (Lc 24, 41)! Ces femmes et ces hommes ont proclamé par le monde cette bonne Nouvelle de la victoire de Jésus-Christ sur la mort car ils ont vu Jésus vivant après sa mort. Ils ont même risqué leur vie et, parfois, sont mort pour partager cette joie à tous. La menace de mort ne serait-elle pas un obstacle infranchissable, ne mériterait-elle pas que l'on se taise pour survivre? Mais la résurrection, l'amour plus fort que la mort est précisément au cœur de l'annonce des chrétiens.

Une assurance est donnée en cette espérance : Le Christ a vaincu la mort, l'homme peut vivre délié de la crainte, libre d'aimer. Cette espérance en notre résurrection, nous le voyons, permet de vivre pleinement l'annonce de la Bonne Nouvelle (traduit par 'Evangile', en grec). C'est ce que Paul dit : « Puisque nous avons une telle espérance, nous sommes plein d’assurance » (2Co 3, 12)

Mais attention de ne pas confondre l’espérance et l’espoir !

  • L’espoir se termine lorsque l’on a obtenu ce que l’on espérait ou bien lorsque nous constatons que nous n’aurons jamais ce que nous espérions.

  • L’espérance est quelque chose d’infini, « quelque chose qui sera toujours plus que ce que l’on ne peut jamais atteindre » (Benoît XVI, Spe Salvi, n° 45, http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html). L’espérance, c’est une puissance que l'on a en nous qui fait que nous sommes croyants : Si Jésus est ressuscité, alors je peux affronter toutes les épreuves, vivre toutes les joies avec et à partir de cette lumière d’éternité.

Nous pouvons alors nous demander : Pourquoi la promesse de notre résurrection est une espérance ? Pourquoi la conviction que l'amour est plus fort que la mort est une espérance, et non pas seulement une certitude ? Le fait que notre salut acquis par le Christ soit promis, c'est à dire que c'est en espérance, nous pose parfois un souci.

Lorsque je ne vis pas vraiment ma foi, lorsque je rencontre mille obstacles ou un seul si lourd, je me demande quelle est cette certitude qui me vient de Pâques ? Saint Paul répond : « Nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer… Nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance » (Rm 8, 24-25)Avec cette question, nous découvrons le cœur et le sens de l'espérance : c'est ce qui est promis et dont nous pouvons déjà vivre.

C'est ce qui est promis, c'est à dire que ce n'est pas encore là. De fait, je ne suis pas au ciel, ni en pleine communion avec Dieu, je n’aime pas encore de l'amour de Dieu comme je le souhaiterai. Cependant, je peux déjà en vivre car l'espérance me permet de participer par la foi à ce qui m'est promis: c'est le cas lorsque j'accède au pardon, lorsque je parviens à aimer les autres, à relever les plus pauvres, etc.

Un exemple : Depuis la résurrection de Jésus, je crois que je serai invité à la table du Royaume. J’entends d’ailleurs à la Messe : « heureux les invités au repas du Seigneur ». En effet, la Messe est une anticipation du Royaume, le chœur représentant alors le ciel d'où me sont donnés la parole et le pain du ciel. Ainsi, je communie déjà à ce qui m'est promis, je peux déjà goûter, communier, participer à la vie de Dieu.

Enfin, cette espérance commune fait de nous un peuple ! Puisque nous avons la même espérance, nous formons un même corps : « Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit ». (Eph 4, 3-6). Notre témoignage est essentiel pour ce monde. Lorsque nous vivons de l’espérance de la résurrection entre nous par le pardon, l’accueil de chacun, ou le souci du faible, alors nous manifestons que nous vivons ensemble de cette espérance et qu’elle est à l’œuvre, crédible et efficace. Elle fait de nous un corps et nous permet de vivre notre foi pour le bonheur de tout homme.

Voici deux questions pour réfléchir, qui ont été posé au Connect-Groupes

  • quelle espérance anime ma vie?
  • en quoi la résurrection de Jésus est une espérance pour moi et pour le monde?