dimanche 1 février 2009

Prédication du 29 Janvier : le salut universel

Par le père David Gréa,

Le 8 janvier, nous prenions conscience que Dieu nous a fait passer de la mort à la vie par le sacrement du
baptême. Nous sommes enfants de Dieu et il nous a gratifiés de la grâce surnaturelle qui nous permet d’être en communion, en alliance avec Lui. Il faut cependant avoir conscience que, si les dons de Dieu sont irrévocables (Rm 11, 29), c'est-à-dire qu’Il ne reprend jamais ce qu’Il a donné, nous pouvons bien perdre cette grâce en la négligeant. C’est un peu comme si nous recevions un cadeau et que nous le laissions à l’abandon dans un placard. Or il s’agit de notre vie, car Dieu nous a transformés, et laisser de coté ce don, c’est comme laisser de coté sa vie !

Si nous avons reçu cette grâce d’une vie nouvelle et éternelle, qu’en est-il des non baptisés ? Sont-ils condamnés, hors du salut, incapables de vivre en frères ou en enfants de Dieu ? Telle n’est pas l’idée de l’Eglise. En suivant leur conscience, ou bien en observant la création, chacun peut se comporter en enfant de Dieu. De plus, les influences de l’Eglise peuvent également bénéficier à des personnes qui ne connaissent pas Jésus et les conduire à mettre en œuvre des valeurs mises en avant dans la Bible. Mais il faut surtout se souvenir que Jésus-Christ est mort et ressuscité pour le salut de la multitude. C’est pour que tous les hommes aient la vie en abondance qu’il a livré la sienne. De même, l’Esprit Saint n’est pas limité par la compréhension que nous avons de son action. Il peut agir dans le cœur de tout homme, quelle que soit sa religion ou même s’il ne croit pas en Dieu.

Peut-être vous demandez-vous : si une personne qui n’a pas reçu le baptême me semble mieux vivre l’Evangile que moi et si elle pourra être sauvée, à quoi bon être baptisé et passer du temps à vivre les sacrements, à aller à la Messe ou bien à lire la Bible ? Se poser une telle question est le signe que nous avons un passage à réaliser. Car ce que nous avons de particulier, de différent avec toutes les personnes qui vivent avec droiture sans amitié avec le Christ, c’est que nous connaissons la source de notre joie ! Nous croyons fermement que Dieu nous transforme par le baptême, qu’Il nous donne une parole de vie dans la Bible, qu’Il se fait connaître et nous apprend à l’aimer de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toute notre force, qu’Il se donne dans l’Eucharistie et qu’Il habite en plénitude en notre cœur par le sacrement de la confirmation.

Ainsi, nous avons une responsabilité, c’est de puiser à cette joie afin qu’elle désaltère le plus grand nombre et qu’elle leur donne de parvenir au salut et à la connaissance de la source de la joie sans fin, Jésus le Christ.

« Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ». Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc, Mc 3, 34-35


Et cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce (31). En effet, puisque le Christ est mort pour tous (32) et que la vocation dernière de l'homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit-Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associé au mystère pascal.
Concile Vatican II, Gaudium et Spes n°22, §4 et 5 : Associé au mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par l'espérance, le chrétien va au-devant de la résurrection.

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