Le 18 décembre, nous avons précisément répondu à la question précédente. Il n'y a pas de vie épargnée par la souffrance et nous pouvons nous sentir sans ressource, abattus par des défauts récurrents, des images du passé qui nous hantent, par les souffrances que nous avons infligées ou par des personnes qui nous veulent du mal. Nous marchons dans la direction de notre regard. Là où nous regardons, c'est là où nous avançons. C'est à nous de choisir de faire confiance à ce qui est bon, de garder les yeux fixés sur la Lumière qu'est le Christ et que bien des personnes reflètent. En ce sens, il arrive que des chrétiens conservent des comportements moraux ou sociaux qui nous semblent contradictoires avec l'Évangile. Gardons nous de les juger. Si les prostituées et les publicains précèdent les pharisiens dans le Royaume, dit Jésus, ce n'est pas parce qu'ils se comportent désormais parfaitement selon des codes moraux et sociaux, mais parce qu'ils se savent aimés de Dieu, parce qu’ils ont découvert que celui qu'ils aiment est leur bonheur et leur salut, ainsi que ceux de tout homme. Il semble donc possible de suivre la lumière. Nous sommes encore libres au milieu des ténèbres, et la lumière, ne serait-ce que par la mémoire que nous en avons, peut demeurer notre guide. Si cela est possible, ce n'est pas parce que nous sommes très forts ou bien parce que notre volonté peut tout. Mais parce que nous sommes passés des ténèbres à la lumière.
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