mercredi 25 février 2009

Lyon Centre revient ce jeudi

Après quinze jours de vacances, Les soirées "Lyon Centre" reprennent cette semaine.

Toute l'équipe de Lyon Centre sera heureux de vous accueillir ce jeudi 26 Février dès 19h35 pour débuter la soirée à 20h.
Le thème de la soirée : Le sacrement de Confirmation

Venez nombreux pour vous connecter à l'Essentiel !

lundi 23 février 2009

La vocation d'une vie religieuse : c'est quoi ?






Prédication du 5 Février

Nous avons parlé du baptême au début du mois de janvier et nous avons commencé à nous demander comment vivre du baptême que nous avons reçu ou que nous voulons recevoir dans la vie de chaque jour. Par certains aspects, la vie baptismale est très concrète : il s'agit par exemple de suivre l'exemple du Christ, de croire en Sa Parole et donc, de vivre en frères en Eglise et en frère universel puisque Jésus est mort pour tous et puisque l'action de l'Esprit Saint déborde les frontières de l'Eglise. Il y a aussi des conséquences dans la suite de notre vie chrétienne. Il s'agit principalement des six autres sacrements.

Lundi dernier, nous avons fêté la présentation de Jésus au Temple, la chandeleur (Jésus est la lumière qui éclaire les nations et qui est manifesté au monde entier). C'est, pour cette raison, la fête de tous les consacrés dans la vie religieuse ainsi que des prêtres.
Pour comprendre le sens de la vie religieuse, il est important de se souvenir que nous sommes tous, par le baptême, consacrés au Seigneur. Toute notre vie vient de Dieu et va vers Dieu, tout bonheur vient de Lui et donc, nous croyons que c'est en offrant toute notre vie à Dieu qui nous pourrons être heureux et rendre les autres heureux. Dans l'Eglise Catholique, nous appelons cela le sacerdoce baptismal. C'est-à-dire que nous sommes configurés au Christ prêtre, prophète et roi par le baptême, et que nous devons exercer cette grâce : intercéder pour nos frères, soigner, servir, être lumière pour le monde à la suite de Jésus, etc.

Dans ce peuple de baptisés, certains sont appelés par Dieu à tenir une place différente. Elle n'est pas 'meilleure', mais c'est ce ministère, ce service particulier qui permet à tout le peuple de Dieu de vraiment vivre son sacerdoce. Pour les prêtres, on appelle cela le sacerdoce ministériel. Ce sont les centaines d'évêques du monde entier réunis au Concile Vatican II qui ont précisé cela dans la Constitution sur l'Eglise, Lumen Gentium au §10 : « Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, s'ils diffèrent essentiellement et non pas seulement en degré, sont cependant ordonnés l'un à l'autre puisque l'un comme l'antre participe à sa façon de l'unique sacerdoce du Christ. Grâce au pouvoir sacré dont il est investi, le prêtre, ministre du Christ, instruit et gouverne le peuple sacerdotal, accomplit, en qualité de représentant du Christ, le sacrifice eucharistique et l'offre à Dieu au nom de tout le peuple; les fidèles, en vertu de leur sacerdoce royal, ont part à l'offrande eucharistique et exercent leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l'action de grâces, par le témoignage d'une vie sainte, par l'abnégation et la charité active. » (LG 10)

Quand on a reçu ce sacrement de l'ordre, on est célibataire... alors certains diront que ça n'est pas drôle du tout ! Et bien je peux vous assurer que ce n'est pas du tout une vie difficile pour autant. Pourquoi le prêtre est-il célibataire ? Parce que nous croyons en la parole de Jésus : « Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! » (Mt - 19 : 12)

Il est bon de se souvenir que tous les prêtres ne sont pas célibataires dans l'Eglise catholique. Par exemple, les Maronites au Liban, les Assyro-chaldéens en Irak, peuvent être ordonnés prêtres après avoir été mariés. Le célibat indique à tous les hommes que le bonheur ne vient pas du fait d'avoir une femme, des enfants, des biens matériels, une Wii, etc. Mais que tout véritable bonheur vient de Dieu. Si quelqu'un consacre sa vie au Seigneur, même dans le mariage (mais on en parlera plus le 5 mars), alors il a une qui puise à la source du bonheur. Le prêtre partage le bonheur dont il vit, qu'il reçoit de son ministère, de sa responsabilité de transmettre ce que le Christ donne. Il veut vivre comme Jésus. Le célibat des prêtres rappel aussi celui de saint Paul par exemple. C'est parce qu'il était célibataire qu'il a pu parcourir le monde, qu'il a fondé autant d'Eglises. Il pouvait aller de village en village sans délaisser une femme ou des enfants, sans craindre les agressions ou même la mort. En effet, si des parents ont la responsabilité de veiller sur leur famille et doivent prendre garde de ne pas se mettre en danger pour assumer leur mission, un religieux ou un prêtre peut risquer sa vie. Il peut aller dans ces lieux ou le mal domine, où l'amour est bafoué, au risque d'être blessé. Car l'amour dont il vit et qu'il porte est l'amour qui a vaincu le mal et la mort.

Certains demandent pourquoi est-ce qu'il n'y a pas de femmes prêtres ? On peut apporter différentes réponses. Par exemple, tout simplement parce que Jésus n'était pas une femme ! Bon, cela peut paraître un peu court. Cependant, notons déjà que si le prêtre signifie la présence et l'action de Jésus, cela à tout de même du sens. Mais il faut encore constater que Jésus à choisi douze hommes pour participer à sa mission. Or l'Eglise a perpétué ce choix et nous croyons qu'une tradition qui dure depuis 2000 ans, qui vient de jésus, qui est passée des apôtres à leurs successeurs, et ainsi jusqu'à nos jours, cela compte aussi. On pourrait objecter que si ce sont des hommes qui ont été choisi, cela tient à la nature de la société de l'époque. Pourtant, nous pouvons considérer cet argument d'un autre point de vue. Dieu ne passe t-il pas par les hommes, leur contexte et leur culture pour se manifester et se donner ? Est-ce que je considère cette situation avec un unique point de vue sociologie, ou bien est-ce que je vais croire que Dieu, même à partir des travers de nos personnes et de nos cultures, va faire du bon ? Une dernière chose : vous avez sans doute remarqué qu'il y a des différences entre un homme et une femme… Ce n'est peut-être pas si mal qu'il y ait des différences qui demeurent afin que nous restions complémentaires, que les femmes donnent une vie biologique et que quelques hommes donnent une vie spirituelle.

Puis le p. David a donné son témoignage de joie dans sa vie de prêtre. En particulier lorsqu'il lit et prêche l'Evangile, lorsqu'il célèbre la Messe. Tandis qu'il craignait, lorsqu'il était au séminaire, peu de temps avant d'être ordonné, de s'ennuyer en disant la Messe tous les jours, il découvrit une joie qui ne le quitte jamais lorsqu'il annonce l'Evangile et célèbre l'Eucharistie.
La joie d'être prêtre, c'est une vie toute simple qui essaie de rendre les autres heureux. On a toujours de bonne raison de cultiver de nombreuses peurs en nous, mais quand nous remettons toute notre vie dans les mains de Dieu, alors une paix profonde nous est donnée, certes, après notre OUI, mais une paix qui défi tous les doutes et tous les découragements.

Puis nous avons prié pour les séminaristes présents ce soir, pour tous les jeunes qui ont un désir profond de vivre dans la ressemblance du Christ dans la vie de religieux ou comme prêtre, pour que le OUI qu'ils disent dans leur cœur soit gravé en lettre d'or, car avec Dieu tout est possible.


Pendant le temps de Connect Groupe, ceux qui le voulaient on pu échanger sur ces deux questions :


1° - "Mon bonheur vient tout de Dieu". Est-ce que cette phrase a un sens pour moi, dans ma vie de tous les jours ?

2° - Quelle idée ou quelle image ai-je des prêtres et des religieux ?

dimanche 1 février 2009

Prédication du 29 Janvier : le salut universel

Par le père David Gréa,

Le 8 janvier, nous prenions conscience que Dieu nous a fait passer de la mort à la vie par le sacrement du
baptême. Nous sommes enfants de Dieu et il nous a gratifiés de la grâce surnaturelle qui nous permet d’être en communion, en alliance avec Lui. Il faut cependant avoir conscience que, si les dons de Dieu sont irrévocables (Rm 11, 29), c'est-à-dire qu’Il ne reprend jamais ce qu’Il a donné, nous pouvons bien perdre cette grâce en la négligeant. C’est un peu comme si nous recevions un cadeau et que nous le laissions à l’abandon dans un placard. Or il s’agit de notre vie, car Dieu nous a transformés, et laisser de coté ce don, c’est comme laisser de coté sa vie !

Si nous avons reçu cette grâce d’une vie nouvelle et éternelle, qu’en est-il des non baptisés ? Sont-ils condamnés, hors du salut, incapables de vivre en frères ou en enfants de Dieu ? Telle n’est pas l’idée de l’Eglise. En suivant leur conscience, ou bien en observant la création, chacun peut se comporter en enfant de Dieu. De plus, les influences de l’Eglise peuvent également bénéficier à des personnes qui ne connaissent pas Jésus et les conduire à mettre en œuvre des valeurs mises en avant dans la Bible. Mais il faut surtout se souvenir que Jésus-Christ est mort et ressuscité pour le salut de la multitude. C’est pour que tous les hommes aient la vie en abondance qu’il a livré la sienne. De même, l’Esprit Saint n’est pas limité par la compréhension que nous avons de son action. Il peut agir dans le cœur de tout homme, quelle que soit sa religion ou même s’il ne croit pas en Dieu.

Peut-être vous demandez-vous : si une personne qui n’a pas reçu le baptême me semble mieux vivre l’Evangile que moi et si elle pourra être sauvée, à quoi bon être baptisé et passer du temps à vivre les sacrements, à aller à la Messe ou bien à lire la Bible ? Se poser une telle question est le signe que nous avons un passage à réaliser. Car ce que nous avons de particulier, de différent avec toutes les personnes qui vivent avec droiture sans amitié avec le Christ, c’est que nous connaissons la source de notre joie ! Nous croyons fermement que Dieu nous transforme par le baptême, qu’Il nous donne une parole de vie dans la Bible, qu’Il se fait connaître et nous apprend à l’aimer de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toute notre force, qu’Il se donne dans l’Eucharistie et qu’Il habite en plénitude en notre cœur par le sacrement de la confirmation.

Ainsi, nous avons une responsabilité, c’est de puiser à cette joie afin qu’elle désaltère le plus grand nombre et qu’elle leur donne de parvenir au salut et à la connaissance de la source de la joie sans fin, Jésus le Christ.

« Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ». Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc, Mc 3, 34-35


Et cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce (31). En effet, puisque le Christ est mort pour tous (32) et que la vocation dernière de l'homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit-Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associé au mystère pascal.
Concile Vatican II, Gaudium et Spes n°22, §4 et 5 : Associé au mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par l'espérance, le chrétien va au-devant de la résurrection.